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"Viser une pensée de l’utopie et dire la beauté fragile du monde" Édouard Glissant

 TEXACO


CRÉATION 2025

Texaco est un titre de travail, c’est un bouquin de Patrick Chamoiseau, prix Goncourt 92, qui raconte l’histoire de la Martinique à travers celle d’une famille et surtout d’un quartier de bidonville, Texaco, appelé ainsi parce qu’il est à côté de l’usine Texaco, à Fort de France. Le quartier est voué à être détruit pour y construire une autoroute et une vieille femme raconte son histoire et celle de ses habitants à un jeune urbaniste.
Je ne suis pas certain du tout qu’il y ait quoi que ce soit de ce livre dans le spectacle final, mais il y a une langue et une pensée qui ont été déclencheurs pour moi de cette envie de m’empoigner avec la créolité, ainsi que Solibo magnifique, du même Chamoiseau, l’histoire d’un conteur mort d’une « égorgette de la parole », la nuit de mardi gras, à Fort de France.
Pendant qu’on est dans les bouquins, il y a également « Edouard Glissant - déchiffrer le monde » de Aliocha Wald Lasowski, un essai sur la pensée d’Edouard Glissant, et ses ramifications, qui est pour moi le soubassement de pensée sur lequel j’ai envie que l’on s’appuie. Et « Les formes du visible », de Philippe Descola aussi.

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Entrer dans Texaco, c’est se laisser drosser contre les langues et les individus. C’est entreprendre un voyage dans les questions d’identités et de culture dont j’ignore la destination. C’est partir sur les routes de rencontre et se frotter à plus grand que soi. Écrire depuis d’autres langues, à partir d’autres expériences. Sortir des habitudes et du chez soi.
Écrire pour Texaco, c’est entrer dans un projet européen entre les Asturies et l’Islande pour y rencontrer les cultures rurales et la manière dont les femmes s’y débattent avec la modernité.
C’est avoir le désir d’emmener toute l’équipe hors de métropole, pour un temps long d’immersion dans un espace créole (Antilles ou Nouvelle Orléans).
C’est entrer dans un compagnonnage au long cours avec l’atelier 231 à Sotteville lès Rouen pour construire cette histoire avec les habitants de la ville et imaginer une parade géante avec tous les enfants de la ville.
C’est enfin laisser de la place, dans ma propre écriture, pour les écritures de chaque interprète, dans la création et l’évolution de son personnage.
C’est une poétique du temps, de l’espace et de la relation.
Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai envie de fêtes, de rythmes et de couleurs.

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J’ai envie d’une parade carnavalesque qui investisse les boulevards des villes. J’imagine un camion plateau avec un groupe de musique et un système son assez puissant en tête de cortège, puis un ou deux autres petits véhicules (type voitures sans permis), habités par les comédiens, dans la foule. J’ai envie d’un public qui danse en avançant, d’une musique forte et entraînante, quasiment toujours présente, de personnages plus grands que nature, qui entraînent le public, mais aussi lui racontent une histoire, exposent leurs doutes, douleurs, revendications. Qu’il y ait beaucoup de chant et que le public participe physiquement et soit amené à se transformer aussi. J’aimerai trouver des solutions pour que le public devienne masqué/ chapeauté / cagoulé / porteur d’objets… pendant le spectacle.J’imagine une esthétique entre les images de Charles Fréger, Leah Gordon ou des esthétiques afro futuristes de groupes musicaux comme Fulu Miziki ou Die Antword. Un spectacle à haute densité énergétique, pour exorciser les frustrations et immobilités actuelles.Ce sera un spectacle nocturne, l’éclairage général de la rue et des spectateurs sera assuré par des vidéo-projecteurs disposés sur le camion-scène, des éclairages autonomes seront installés sur les véhicules. Une création lumière et vidéo spécifique sera commandé à un concepteur-VJ-mapping.

 

L’équipe
Responsable artistique :
Mathurin Gasparini
Direction d’acteurs : Laëtitia Madancos
Comédien.nes : Charlotte Bouillot, Maude Fumey, Julie Romeuf, Adrien Noblet, Flo Bresson
Orchestre : Olivier Noureux, Justine Desprez, Sebastien Finck
Technicien son : Basile Gaudé
Technicien.ne lumière : en cours de recrutement
Régie parade : en cours de recrutement
Régie tournée et conduite du camion-scène : Léa Sabot
Régie accessoires et scénographie : Céline Carraud
Administration et production : Mylène Rossez
Production internationale : Stéphanie Roche
Diffusion : Le Plato - Laure Fortoul & Anne Mino

Calendrier
Printemps – été 2022 :
Constitution de l’équipe et premiers contact avec des producteurs potentiels.
Hiver 2022 :
Première réunion de l’ensemble l’équipe.
Contacts producteurs, francophonie et outremer.
Janvier-mars 2023 :
Dessins techniques du camion.
Répétitions individuelles Mathurin avec chacun.ne des comédien.nes.
Avril-mai 2023 :
Premières répétitions de l’orchestre, résidence de 3 jours, en parallèle, Mathurin en création personnage avec chaque comédien.ne.
Juin 2023 :
Immersion en Espagne (Asturies).
Novembre 2023 :
15 jours de résidence à l’ Atelier 231, musique, texte et personnage.
Début du partenariat «Compagnie associée» avec l’ Atelier 231.
À partir de janvier 2024 :
Construction du camion-scène - Gare à Coulisses.
Fin février - début mars 2024 :
15 jours de résidence à l’Atelier 231 musique-personnages & participation des spectateurs, recherche en cours.
Mai 2024 :
Résidence 15 jours, rencontre comédiens-musiciens- camion à l’Atelier 231.
Test public pour l’inauguration de Viva-Cité à Sotteville lès Rouen.
Septembre-Décembre 2024 :
- Résidence rencontre comédiens-musiciens- camion au Fourneau.
- Résidence de chant et musique.
- Fabrication du véhicule des comédiens.
Résidence Gare à Coulisses.
Première officielle du spectacle en Juin 2025 à Viva-cité.

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